Entretien avec Samuel Dieudonné Moth

Entretien avec Samuel Dieudonné Moth

L’arrondissement de Yingui situé à quelques 130 km de Douala la capitale économique du Cameroun, est l’une des régions les plus enclavées du Cameroun. Pourtant c’est aussi l’une des plus convoitées de par ses nombreuses richesses naturelles, dont un immense massif forestier de plus de 150 000 ha abritant des espèces rares. Au cours d’un entretien Samuel Dieudonné Moth, expert-comptable de profession, député et président local du parti au pouvoir, explique ce paradoxe.

Bonjour Honorable ; Vous êtes le président local du RDPC, parti au pouvoir, Vous avez accompagné à ce titre 03 équipes communales entièrement. Actuellement 03 cantons sur 04 non pas d’accès routier, pensez-vous que c’est simplement un problème de financement ?
Je voudrais avant de répondre à vos questions faire des précisions suivantes :

    Il y a des routes ou des travaux routiers qui sont de la compétence de la commune et il y en a qui sont de la compétence exclusive de l’Etat central.
    Pour faire l’entretien il faut avoir les ressources suffisantes. Des informations que j’ai à ma disposition, il ressort que le coût de la location d’un engin au Matgénie est de FCFA 500 000 par jour, carburant compris.

Au-delà donc des problèmes de compétences, l’entretien ou la création des routes à un coût et si on tient compte de ressources municipales, je peux vous assurer que jusqu’en 2013 la mairie ne pouvait pas supporter de telles dépenses ; par contre depuis 2013 l’Etat a mis à disposition de toutes les communes du Cameroun une dotation d’entretien routier de Fcfa 27 000 000. Si ces fonds étaient bien gérés, nos routes de déserte auraient été entretenues tous les ans car elles ne sont pas aussi nombreuses. C’est un réseau routier de 61 km. qui comprend la route Yingui-Iboti 32 km, Lognanga 7 km, Maninga Makombè 15 km, Logdeng 7 km.

En fait avec les ressources que je vous ai annoncées plus haut, notre réseau routier si sommaire pouvait être entretenu tous les ans. Il ne l’est pas et pourtant j’entends de plus en plus des gens hurlés dans notre communauté contre l’Etat qui nous aurait abandonné, oubliant souvent que c’est nous même qui sommes en faute. Je vous ai parlé plus haut de l’absence de ressources avant 2013 mais je dois aussi préciser que malgré cette carence, la commune pouvait faire au moins le cantonage.

En 6 ans de mandat de 2007 à 2013 les populations du nord de Yingui n’ont pas pu bénéficier des fonds de la mairie pour exécuter cette tâche au point où, fatigué de quémander la dotation de la marie j’ai dû souvent le faire avec l’aide des populations que je payais à raison de 30 000 FCFA par hectare défriché (60 000 par km). Sur un trajet de 35km vous pouvez vous-même faire l’addition.

Pour revenir à votre question sur les routes, je dois conclure que nous n’avons pas de route pour desservir les différents cantons, juste parce que nous, élites de la localité avons démissionné. Qui depuis des décennies a pu monter un projet de route à soumettre au gouvernement ? Les routes ne sont pas créées Ex-nihilo, elles sont créées sur la base des demandes formulées par les fils du terroir. Où étions-nous pendant si longtemps ? Dans les « sissongo » à penser à notre confort personnel oubliant que notre communauté était en souffrance et avait besoin de nous. Les gens autour de nous s’organisent pour les conquêtes. Nous, nous nous tenons à la culotte pour être sûr que personne ne bougera. Dans ce marquage à la culotte, s’il y a un téméraire qui se détache, les autres deviennent fous et se comportent exactement comme des gens qui ont mangé ce champignon vénéneux et euphorisant de chez nous qui s’appelle dans notre patois Imbindi Malok.

Vous êtes installé depuis plusieurs années à Iboti, les populations s’y installent de manière archaïque. Pourquoi aucun plan d’aménagement de cette localité n’a jamais vu le jour ?
Décidément à travers votre question, on voit l’œil du citadin. Iboti que vous avez découvert il y a peu, est bâti comme cela depuis 1960. Les gens se sont installés exactement dans les conditions dans lesquelles ils vivaient dans nos villages. Dans le cas particulier d’Iboti, ces populations venant de toute part ont éprouvé un besoin de rester grouper par affinité sociologique. Ainsi, vous avez à l’intérieur de ce regroupement des blocs de maisons qui regroupaient uniquement les Ndockbaembi ou les Ndockminokon, les Logmbo, etc… Donc parler d’un plan d’aménagement dans ce milieu dans lequel des gens arrivaient abattus, terrifiés par la guerre et ne songeaient qu’à s’abriter au plus vite nous paraît être en décalage par rapport à la préoccupation de l’époque. Par la suite nous, la génération suivante que nous sommes, avons construits dans les concessions de nos parents. Le plan d’aménagement se sera pour notre retour au village.

La jeunesse d’Iboti vit de chasse et de la cueillette, elle manque de tout Comment comptez-vous sortir ces jeunes de cette situation désagréable ?
Nous sommes au village et je ne crois pas que les jeunes qui ont pris l’option d’y rester pour entretenir les tombes de nos parents sont à plaindre. Moi qui ai vécu dans ce village de la fin des années 1960 et au début des années 1970, je connais la situation de nos parents qui vivaient de la récolte de 3 sacs de café par an. Le niveau de vie dans le village s’est beaucoup amélioré certes au détriment de la faune mais il n’est pas aussi regrettable que vous le penser. Nous avons entrepris de faire des plantations de cacao dans le village il y a quelques années. Nos pépinières ont permis à plusieurs habitants de ce village de développer des plantations. Nous sommes cependant conscients de ce que l’absence de route ne favorise pas un meilleur épanouissement de ce que j’ai souvent appelé les irréductibles Indickbiakat. C’est pour cette raison que nous allons concentrer nos efforts à demander au gouvernement d’améliorer l’infrastructure routière de la localité.

On vous a vu à l’assemblée nationale défendre bec et ongles le projet de création de L’UFA, et même après la décision de retrait de cette UFA, vous êtes toujours en campagne pour sa réhabilitation. Le Président national, qui est également le président de votre parti aurait-il pris une mauvaise décision ?
Oui je suis un défenseur de l’UFA. Contrairement à ce que j’entends ici ou là, je reste convaincu que c’est le meilleur moyen connu à ce jour qui peut nous assurer un prompt retour chez nous. Grâce à l’UFA nous pouvons recevoir une infrastructure routière qui rendra accessible nos anciens villages. L’UFA est un grand vecteur et un accélérateur du retour chez nous car à travers l’unité de transformation du bois, les premiers retours y trouveront une occupation qui leur permettra de s’établir dans un premier temps et de créer d’autres formes d’activités par la suite. Par ailleurs l’UFA nous permet de lever l’hypothèque du parc une fois pour toute. Je signale que lors des négociations préliminaires, nous avons reçu des garanties que nous regagnerons nos villages.

Pourquoi se bat-on aujourd’hui ? Où en sommes-nous avec le fameux mouvement « non à la vente de nos terres » ? Ce fameux mouvement qui a réussi la prouesse de remettre sur nos têtes l’épée de Damoclès qu’est le parc. Oui demain sur la pression des ONG, nous pouvons nous réveiller et constater que notre forêt a été transformée en parc et nous aurons tout perdu. J’espère que la communauté Banen tirera les conséquences d’une telle aventure faite d’amateurisme… Où en est-on avec la déferlante des Caterpillars qu’on nous avait promis d’acheter avec les cotisations de 2 000 FCFA. Je suis vraiment perplexe pour rester courtois par respect pour mes origines ; je suis triste regardant tout ce que nous avons pu faire de négatif en 10 mois.

Nous savons que le décret précisait que la forêt d’EBO allait être classée dans le domaine privé de l’Etat, Cela signifiait tout simplement que vous perdriez vos droits ancestraux sur ces terres. Les populations n’avaient-elles pas raison de protester ?
Les populations ont le droit de protester et j’ai été le premier à protester en 2006 quand, au cours d’une réunion à laquelle j’assistais, WWF disait que nous perdrons, à cause du parc, notre droit de retour chez nous. J’étais le premier à protester avant que mon grand-frère BOLI Zachée ne prenne le relais de la bataille. J’ai protesté aussi dans le cadre du projet actuel. Et c’est parce que j’ai protesté que j’ai reçu l’engagement de ce que nos villages seront restaurés. Maintenant il y a des protestations intelligentes et des protestations qui s’apparentent à l’aventure.

Au départ vous étiez contre l’UFA, mais vous avez changé de position bien plus tard, pour quelle raison ?
Parce que quand toi tu tombes sur le gendre idéal qui vient demander la main de ta fille tu dis tout de suite oui ?  C’est une bêtise de me classer parmi les gens qui étaient contre l’UFA.  Dans les techniques de négociation, on dit d’abord non et on cherche les points de compromis. Mais comme certains Banens ont mangé le Imbindi Malock, je peux voir d’ici les sous-entendus qu’il y a dans votre question. Ce sous-entendu est clair « tu as changé d’avis parce que tu as été payé ».

Certaines langues disent en effet que vous avez été désintéressé par le concessionnaire …c’est pourquoi vous n’abandonnez pas le projet de création d’une UFA à EBO’O.
Donnez-moi un peu de temps car ça va être long et commençons par l’inventaire des accusations dont je fais l’objet :

    J’aurais immatriculé 35 000 hectares de terre dans la zone du projet que j’entends revendre à l’exploitant. Petit commentaire : Au Cameroun on ne peut avoir un titre foncier lorsque la surface concernée dépasse 600 hectares. Par ailleurs immatriculer des forêts avec des topographies imaginaires rentre dans la catégorie des rêveries somnolentes et de la fantasmagorie digne de quelqu’un qui a mangé le Imbindi malock ;

    J’aurai reçu de l’exploitant de l’UFA 1 milliard de franc ;
    J’aurai négocié 30 ans de salaires. Cette dernière trouvaille est l’œuvre de l’ancien maire de Yingui allié devant l’éternel d’un autre agitateur que je n’ose nommer.

Quand vous entendez ce genre de parole des gens qui ont mangé le Imbindi Malock vous vous dites : Waouuuu, quels personnages !!! Voyons un peu la faisabilité d’une telle entreprise qui permet que l’on me donne de l’argent en contrepartie des terres des Banen.

Pour commencer, je voudrais que ce soit su de tout le monde que j’ai demandé, pour le suivi de ce problème, qui est une préoccupation majeure pour les Banen, à mon jeune frère Mandio, mais plus ancien dans la députation que moi de nous obtenir un rendez-vous auprès du Ministre des Forêts.  Il s’est exécuté puisqu’il m’a ramené par la suite quelques documents confidentiels mais a tardé à nous obtenir un rendez-vous pour ne pas dire qu’il n’a pas fait d’effort pour l’obtenir. Après moults relances, j’ai compris que sa réponse n’évoluait pas puisque qu’il finit par dire  » Pour votre gouverne, la partie foncière querellée qui concerne Ndikinimeki ne fait plus partie des réserves convoitées. En conséquence, je ne me sens plus concerné par cette revendication en tant que député élu par les populations du Mbam et inoubou. je souhaite ne plus parler de ce sujet. Excellente soirée « .

A ce stade, je peux me permettre une question. Le Ministre de la Faune a-t-il une caisse dans son bureau à partir duquel il paie les gens qui viennent vendre les terres ? Autre question : Quand une personne veut aller faire des magouilles, prendre l’argent sur le dos des populations, peut-on imaginer qu’elle puisse embarquer ou chercher à embarquer son collègue député dont il ne connait pas les intentions ?

Las d’attendre la réponse de mon jeune frère député, je me suis résolu à aller vers le Ministre et pas seul parce que seul, je ne suis pas représentatif, parce que seul je ne pèse pas. J’ai convaincu mon grand frère Mounom Mbong Daniel de m’accompagner et il a accepté, lui le Haut Magistrat que la république respecte pour sa moralité et ses valeurs et dont la communauté Banen devrait être fier. J’ai convaincu le Dr Boli Zachée de m’accompagner et il a accepté. Dr Boli Zachée est celui qui a porté la fronde contre les ONG en 2006 ; les ONG qui voulaient nous priver de nos terres. Nos frères qui prétendent porter toutes les batailles des Banen aujourd’hui ont-ils une pensée pour cette élite ?

Pour revenir à votre question, j’ai une autre question à vous poser moi aussi : Pour aller faire des magouilles, vous faites équipe avec l’un des magistrats les plus intègres de la république ?

Par la suite, lorsque nous avons rencontré le Ministre des Forêts, nous lui avons dit de go : Il y a une évolution par rapport au projet du Parc qui nous privait, je le répète de notre droit au retour. En raison de cette évolution, nous pouvons soutenir l’UFA à condition qu’on s’entende sur une base minimale qui est la suivante :

  • Les routes,
  • Le retour dans nos villages,
  • L’unité de transformation,
  • L’écotourisme etc…

Même si elle est maladroitement présentée par notre très grand leader Matomba, quand il publie son communiqué assassin le 28 avril 2020, cette position existe. Après avoir dit cela je peux m’autoriser une autre question : A quel moment il s’est agi de l’argent ?

Rappelez-vous ce que je vous ai dit à votre 7ième question : Si vous voulez négocier, vous dites d’abord non. A quel moment j’ai dit catégoriquement non pour avoir la possibilité de quémander l’argent par la suite ?

Dès mon premier contact avec le gouvernement ma position de principe était connue. Elle est confirmée dans mon discours à l’assemblée le 28 juin 2020. Ce n’était même pas ma position, c’était celle de la délégation et il y avait des membres qui étaient encore plus enthousiastes à l’idée qu’ils participaient au développement de la communauté.

En fait dans cette histoire voilà ce qu’il faut retenir :

    Certains de nos frères se sont regroupés pour se positionner comme des interlocuteurs privilégiés du projet. Malheureusement pour eux, on leur a rappelé qu’il y avait dans la localité un député plus légitime à porter ce dossier ;
    Ces frères nous démontrent à travers leurs affirmations grotesques que s’ils avaient été député, ils s’enrichiraient sur le dos des populations. Merci de leur rappeler que je suis Samuel Dieudonné MOTH, je ne suis pas eux.

Regardez leur attitude lorsque j’ai pris l’initiative d’organiser la réunion du 13 juin 2020 à laquelle tous les fils et filles Banen étaient conviés. Ils m’ont tous dit il faut d’abord qu’on négocie avant la réunion. Je leur ai rétorqué que je n’ai rien à négocier car nous partons à une réunion familiale et je ne comprends pas qu’il y ait des factions dans une famille.

Je vous retourne deux autres questions : Quelqu’un qui peut perdre gros dans un projet ou les milliards sont en jeu peut être aussi intransigeant. Si j’étais dans la perspective de gagner de l’argent, au risque de tout perdre, le plus sage aurait été que je les invite à partager le magot. Sur quoi fallait-il qu’on s’entende avant la réunion. Il y a des besoins qui devaient nous fédérer (les routes, le retour au bercail, le développement économique de la zone) c’est de ça qu’on a parlé le 13 juin. Ces besoins ne nécessitaient pas des conciliabules. De toutes les façons, je les ai refusés quitte à perdre les fameux milliards que l’on m’attribue aujourd’hui.

Pensez-vous sincèrement que l’exploitation forestière puisse développer une région quand on regarde le cas spécifique du Nkam ou de l’Est qui sont pillés depuis des décennies ? L’exploitation forestière n’est-elle pas une manne pour quelques personnes au détriment des populations ?
Une manne pour quelques personnes ? Décidément dans cette histoire les gens ont les yeux tellement rivés sur l’argent qu’on oublie les enjeux dont le premier est, le retour chez nous. Par contre, ce qui est une manne pour quelques individus ce sont les forêts communautaires. C’est malheureusement l’alternative présentée par les tenants du sacré mouvement « non à la défense de nos terres ». Apportez-moi un seul exemple d’une forêt communautaire qui a ouvert une route. Les gens qui disent non à la vente de nos terres n’ont aucune volonté à repartir chez eux car on ne peut pas repartir chez soi si on n’a pas de route. Ce sont ces mêmes gens qui parlent de forêts communautaires aujourd’hui comme alternative à l’UFA. Des forêts communautaires juste pour gagner quelques francs pour eux là où nous parlons de projet structurant.

Dans le canton Indicbiakat et Indicknanga, ce qui fait défaut ce sont les routes. Ce que nous devrions avoir en commun, c’est le droit au retour chez nous et pourtant chaque fois que vous voulez évoquer ces sujets essentiels, les gens vous parlent de l’argent. Quelle obsession ! Ou est notre dignité ? Elle réside à se faire enterrer à Douala ?

Les routes des UFA existent on les connait. Chaque fois que vous allez à Yingui, en empruntant la route de Ndogbanguengue, dites merci aux UFA.

Aujourd’hui les gens qui vont à Nkondjock préfèrent passer par Yabassi parce que la route Yabassi-Nkondjock est en très bon état, entretenue qu’elle est par l’UFA 004.

Depuis plus de 60 ans que les Banen vivent en dehors de leurs terres ancestrales, est ce totalement la faute de l’Etat ou un manque d’initiatives ? Les Banen ne sont-ils pas capables de prendre en main leur destin ? Qu’est ce qui peut expliquer cela ?
Je pense avoir répondu à cette question plus haut. Je reprécise que pour que l’Etat construise une route quelque part, il faut que les élites de la localité se mettent en situation de suggérer la construction d’une telle route. Les gens qui font des allocations des ressources ne sont pas sorciers pour savoir depuis Yaoundé qu’il y a un besoin de construire des infrastructures dans tel ou tel endroit et même si à travers ses organes décentralisés, un tel besoin venait à être remonté, la bataille de l’allocation des ressources au plan national se fait souvent au détriment des gens qui ne sont pas représentés dans les cercles de décision. A Yingui nous devons les quelques km de tronçon de la route Mosse-Ndockbassaben à Bahounoui Batende député du Mbam et Inoubou de regretté mémoire, nous devons la centrale photovoltaïque à notre frère Youtou et au travail de promotion de la localité que Jean Béas et moi-même avons fait de 2007 à 2013.

Pour vous l’UFA, c’est la dernière chance ?
C’est un euphémisme. Nous sommes une génération de transition. A travers les derniers évènements, j’ai senti en elle une certaine prise de conscience et une certaine vivacité de notre communauté. Je souhaiterai que cet esprit qui est né de ce projet soit entretenu et orienté vers ce qui est de positif. Si notre génération ne réussit pas à réinstaller les populations à Ebo’o, ce sera le clap de fin pour notre culture. L’UFA plus que tout autre projet dans le court terme peut nous faire rentrer chez nous. Pensons-y au lieu de fantasmer sur l’argent qui n’existe nulle part et surtout pas dans ma poche.

Il se dit que vous êtes le faiseur de rois dans l’arrondissement de Yingui. Vous êtes craint et redoutés par vos camarades de Parti avec qui vous finissez toujours par vous brouiller. (l’ancien maire, le maire actuel) Qu’est ce qui explique cela ?
Je suis un fils de Yingui et je considère que j’ai des devoirs lourds envers cette communauté dont les prières m’ont accompagné au-delà de ce qui pouvait être humainement espéré.

Votre mot de la fin ?
Prions le seigneur.

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